Un séjour en Équateur en août 96

26/07/96 1996 est une année faste pour les voyages. Après un trek au Népal au printemps, on est déjà de retour à l'aéroport, chargé de nos nouveaux sursacs bourré de choses diverses et variées pour passer quelques semaines, juste au sud de la Ligne, de l'autre côté de l'Altlantique, dans un pays bordant le Pacifique: l'Équateur. Nous sommes 5 toulousains, partis pour tenter quelques sommets et plus généralement « voir à quoi ressemble » ce pays. Premier départ avec Air Inter, à 7h00 de Toulouse Blagnac où on a retrouvé Jean-Phi et Martine. Avec Sylvie, François et moi, ca fait bien 5 ! Un transfert à Orly sans histoire (mémorable du moins) et American Airlines nous emporte jusqu'à Miami (8h de vol, 6h de décallage) ... où presque; on tourne au dessus des Bahamas en attendant l'issue d'une prise d'otage à l'aéroport de Miami. Du coup, le transfert a Miami est beaucoup plus court (nos baggages suivent, heureusement) et, par des raccourcis, on nous guide jusqu'à la porte d'embarquement pour le vol Miami-Quito. Après l'accident récent du TWA 800 (que tout le monde suppose du à un attentat à cette époque là), nous estimons que les mesures de sécurité sont plutôt « faibles » dans ce grand aéroport américain. 3h30 de vol, un survol de Cuba et un programme télé minable nous occupent jusqu'à 20h à Quito (-7h / Paris). 2800m mais la fatigue du voyage domine devant un effet éventuel de l'altitude. Un porteur insiste pour nous aider mais il n'a pas l'air satisfait du tip (1$), la prochaine fois, on insistera pour porter tout nous même. La navette réservée (10$) avec les chambres d'hôtel nous attend et on travese la grande métropole pour rejoindre l'hôtel Plaza, dans le quartiers des ambassades, dans le « nouveau » Quito. On nous loge dans deux chambres spacieuses. Il doit être environ 4h du matin heure de Toulouse et les lits ne sont pas inconfortables...

27/07/96 Le petit déjeuner à l'hôtel est inclus dans le prix de la nuit (80$ pour 5). C'est plutôt cher pour Quito mais nous passerons toutes nos nuit à Quito ici, satisfait du service (en particulier du coffre où peut laisser les billets d'avions et des copies de nos passeports). On trouve une banque où il est possible de changer de l'argent français ... dans une machine. Il n'eût donc pas été nécessaire d'acheter tant de dollars américains comme conseillé dans les guides ! On prend ensuite le superbe tram jusqu'à la gare routière où on choisit une « coach » relativement luxueux pour monter (au nord) jusqu'à Otavalo. À l'occasion, on recroise la Ligne. On arrive un peu en retard pour le marché mais c'est encore actif. C'est très coloré et les montagnes de fruits sont assez engageantes. Ce n'est pas le cas de la viande, qui vu la chaleur ambiante et l'absence de réfrigération, ne séduirait pas le carnivore le plus convaincu. On déjeune au Capuccino, un restaurant tenu par une marseillaise. On se ballade ensuite le long d'une ancienne voie de chemin de fer (sur lequel circule un autobus modifié) jusqu'au village voisin où sont tissés, parait-il, tous les ponchos. On traverse au retour un bois d'eucaliptus traversé par une torrent descendant d'une falaise (on peut sûrement appeler ça une cascade). On retourne diner au Capuccino avant d'aller passer la nuit à la pension Elizabetha (7000S/pers), un endroit tout à fait recommandable ... qui nous l'a été quelques heures auparavant.

28/07/96 On déjeune à l'aube (6h) chez Mipan alors que les rues sont encore désertes. Rassasiés, on part négocier une camionnette pour monter jusqu'à la lagune de Mojanda (30000S). La route est mauvaise par endroit et trouve l'arrière de l'engin assez remuant. Il faut presque 1h pour atteindre le bout de la route à 3716m. On marche, globalement vers le sud, pour passer un col à 3820m et redescendre vers Cotchasqui. La visite des vestiges incas est de courte durée mais la piste jusqu'à la Pana nous occupe nettement plus longtemps. L'idée est de rentrer sur Quito mais tous les bus sont pleins et finalement, on traverse la route et on remonte vers le nord jusqu'à Otavalo. Même pension. Même restaurant.

29/07/96 Même déjeuner chez Mipan puis bus jusqu'à San Pablo (un autochtone transporte un seau de sang dans le bus !). On attaque la longue montée vers l'Imbabura qui commence par la traversée de la zone cultivée, une montée raide le long d'une conduite d'eau puis en traversée vers la droite jusqu'à la prise d'eau où il faut franchir un passage raide dans l'herbe. La pente qui suit est continue, franchit 4000m. On s'arrête vers 4300m; le sommet accroché et le terrain qui suit (du rocher délité) n'est pas très engageant ... en baskets. On redescend en traversant les crêtes (vers le sud) avant d'attaquer la descente, raide au debut puis touffue au milieu des avocatiers. On revient dormir à Otavalo ... dana le même hôtel. Repas au Galeria.

30/07/96 Déjeuner au Capuccino (encore !) avant de prendre le bus pour Quito (Martine est malade). On s'occupe de réserver un séjour en Amazonie programmé après la période « montagne ». On passe à l'IGM (Institut Géographique Militaire) pour acheter une carte, ce qui n'est pas une mince affaire. De plus, les sommets du Cotopaxi et du Chimborazo, zones qui nous intéressent, sont constituées essentiellement de cercles concentriques (ligne de niveaux) sur un fond blanc (glacier); on verra sur place! On reprend le bus vers le sud, pour Latacunga qui sera notre « camp de base » pour la semaine à venir. On se répartit dans l'hôtel central et l'hôtel Cotopaxi (20000S/p). La soirée consiste en une grande lessive, car suite a une fuite d'un paquet dans la soute du bus, nos sac sont imprégnés de produit vaisselle (où quelque chose qui y ressemble...). Le diner au Rodellu (pizza et escalope panée) est tout à fait recommandable.

31/07/96 On laisse la majorite de nos affaires a l'hôtel et on prend le bus jusqu'à Zumbahua pour monter à la lagune de Quilotoa (à pied et en camionnette suivant les humeurs), à 3850m. On descend dans un terrain raide et sabloneux jusqu'à la lagune (3500m) où Jean-Philippe et Martine restent bivouaquer. Nous remontons rapidement et nous nous installons dans le lodge rustique mais confortable. Quand le soleil se couche, on se réchauffe un peu au feu de cheminée.

01/08/96 Le déjeuner à la boullie est peu apprécié et on ne s'attarde pas pour repartir sur les crêtes, globalement vers l'ouest. Des terrains incroyablement pentus sont cultivé. On se paye le luxe d'un petit « sommet » (3900m) d'où on peut apercevoir le Chimborazo, loin au sud. On redescend sur Zumbahua pour monter dans un bus bondé (des moutons vivants sur le toit) qui nous ramène à Latacunga. Le restaurant Rodellu nous acceuille à nouveau.

02/08/96 Bus encore pour remonter vers le nord jusqu'à Machachi où on attrape un petit bus bleu allant à El Chaupi (au sud-ouest de Machachi). Commence alors une attente (2h) dans l'espoir de trouver une camionnette pour nous rapprocher de notre objectif. Des sauveteurs montent au refuge pour chercher le corps d'un francais mort la veille suite à un accident à l'Illiniza sud (plaque à vent ?). Très encourageant! Finalement, François et moi retournons à Machachi pour trouver une camionnette (30000S) qui nous monte presque (3750m) jusqu'au parking de la vierge (3920m). Il nous faut 3h pour rejoindre le refuge de l'Illiniza, 4650m. Nous le partageons avec des italiens, des espagnols et des équatoriens. Il fait beau et on peut contempler le cône du Cotopaxi, de l'autre côté de la vallée, vers l'est. Le refuge (20000S/p) est habituellement gardé mais le gardien est en bas ce soir. Nous avons monter le réchaud pour rien (on peut utiliser librement le gaz du refuge). Les équatoriens essayent de faire du feu, mais ... pas de feu sans fumée.

03/08/96 Le départ est tardif (~ 8h) pour l'Illiniza Norte. C'est le grand beau temps. On trouve un peu de neige dure sur l'itinéraire et les rochers branlants de la fins requierent un peu d'attention, surtout avec des sacs lourds (nous n'avons rien laissé au refuge). Vue sur les deux « grands », Cotopaxi et Chimborazo, depuis le sommet. On descend directement par le pierrier pour rejoindre le chemin en dessous du refuge, puis la piste qu'il faut parcourir à pied cette fois ci. Long, long, long jusqu'à El Chaupi. Le petit bus bleu part tout de suite est nous rammène jusqu'à la Pana. Sylvie est un peu fatiguée mais un Coca la remet sur pied temporairement. Encore un bus jusqu'à Latacunga où on retrouve la même chambre d'hôtel. Jean-Philippe et Martine préfèrent manger en tête à tête, Sylvie est malade, tout le monde est fatigué. On grignote dans la chambre et on se couche.

04/08/96 Journée de repos. Repas du soir dans un Chifa très moyen. Jean-Philippe est malade.

05/08/96 Après quelques tergiversations (Jean-Philippe n'est toujours pas très bien), on négocie une camionnette (100000S) pour nous emmener directement au refuge du Cotopaxi. Il nous faut entre entre une demi heure et une heure de montée depuis le parking jusqu'au refuge (4800m). On s'installe et on essaye de dormir un peu (sans succès). Sylvie et moi montons jusqu'au glacier pour repérer le passage. On mange vers 18h et on se couche (parait-il pour dormir...)

06/08/96 Lever à minuit (ouf) le ciel est dégagé. On sort du refuge vers 1h15 et le ciel s'est couvert entre temps. Une petite heure pour rejoindre le glacier où on chausse les crampons. On suit ensuite un guide équatorien sur la trace bien marquée qui slalomme entre les crevasses. Le temps est au givrage et je suis obligé de retirer mes lunettes à travers lesquelles je ne vois plus rien. La pente est moyennement raide et assez monotone. La soleil (sûrement lui) nous dispense ses premiers rayons éclairant mais pas réchauffant dans ce coton, alors que nous sommes au niveau de la grande pierre caractéritique. Le vent est fort et nous givrons de toute part. Nous sommes les seules cordées à continuer jusqu'au sommet (7h30) où il n'y a strictement rien à voir, seulement un peu d'odeur de soufre à renifler. La descente est moyennement rapide; serions nous fatigués? Jean-Philippe et Martine partent devant et nous sommes les derniers sur la montagne (le lendemain, un groupe errera dans la zone de crevasses pendant plusieurs heures !). Petite pause au refuge. Descente au parking où on trouve facilement une camionnette pour Lasso. Il pleut. Alors que nous attendons le bus, un pick-up nous propose de nous rammener jusqu'à Latacunga.

07/08/96 Journée de repos avec un aller-retour à Ambato. Déjeuner au restaurant suisse El Alamo, très recommandable, et visite du musée de sciences naturelles (intéressant pour les mammifères et les oiseaux empaillés). La journée se termine par la rédaction de cartes postales.

08/08/96 Ballade au marché de Saquisili où on prend de nombreuse photos et où l'on fait quelques emplettes de spécialités locales. De retour à Latacunga, on quitte définitivement l'hôtel cette fois ci pour descendre plus au sud à Riobamba. Le guide nous fait choisir l'hôtel Nuca Hausi bon marché (7000S/p) mais pas vraiment confortable. On recherche l'office de tourisme pour obtenir des informations sur les conditions au Chimborazo. On nous redirige vers une agence de guide qui nous propose ses services mais qui n'est pas très généreuse en info. Finalement, on croise un anglais qui est monté le matin même (sommet accroché) et qui nous informe qu'il n'y a pas de neige fraiche, que la trace est bien faite et qu'il n'a pas trouvé ça plus pentu que le Cotopaxi. On pense à tout ça en dévorant une pizza.

09/08/96 Déjeuner à la cafétéria Monte-Carlo (excellent et abordable). Jean-Philippe et Martine renoncent à monter au refuge aujourd'hui: ils pensent que les conditions sont mauvaises pour l'ascension. On partira donc seuls; le changement de programme serait délicat vu le planning serré et aucun élément objectif ne le justifie. On déplace nos affaires jusqu'à l'hôtel Riobamba In où on réserve une chambre pour le retour et une voiture (85000S) pour nous monter jusqu'au refuge. Pratiquement toute la route se fait sous la pluie, mais, comme prévu par Sylvie, l'effet de Föhn du à un fort vent d'est fait que le versant ouest du Chimborazo est complètement dégagé. Au refuge du parking (4800m), le gardien nous apprend que 7 personnes ont réussi le sommet le matin même. On monte au refuge Whymper, 5000m, où nous sommes les premiers du jour. La gardienne est très sympa et nous loge dans une chambre à trois lits. Arrivent des suisses et des français avec des guides équatoriens. Le vent faiblit un peut vers 18h mais reprend peu après. On mange tôt (18h), on se couche tôt (19h) ... et on se lève tôt (23h).

10/08/96 Départ à 0h15 derrière les suisses. Rapidement on rejoint la neige et on chausse les crampons. On continue à suivre un groupe de deux suisses. On est rejoint par un guide équatorien avec un client américain juste avant la traversée au dessus de la barre rocheuse. La pente est peut-être légèrement plus raide qu'au Cotopaxi. C'est long. Le ciel reste clair mais le vent est très fort. Lorsqu'on s'arrête, il fait frais. Les deux suisses s'arrêtent. On continue avec le guide et son client. On ne pense à rien, seulement à mettre un pied devant l'autre. Les pauses se font plus fréquentes. Quelques crevasses étroites à traverser mais rien de terrible. Alors que le soleil se lève, onse retourne pour découvrir l'ombre de la montagne sur la brume. La trace est bonne et la neige excellente. La pente diminue enfin un peu. Encore quelques centaines de pas et nous sommes au sommet Vintimilla, 6267m. Il est 7h. Photos. Le guide ne monte pas au vrai sommet qui est seulement quelques dizaines de mêtre plus haut (6310m) mais assez loin (1km). Nous préférons nous en tenir à son avis et nous attaquons la descente, assez pénible et longue. On croise les français qui finiront dans le nuage qui ne tarde pas à accrocher le sommet. Refuge à 9h50. On grignote un peu et on se repose avnat de redescendre au parking où commence une longue attente avant de trouver un moyen de retourner sur Riobamba. Enfin, vers 16h on part dans un bus de hollandais. Il n'y a plus beaucoup d'eau chaude quand on arrive à l'hôtel. Dormir...

11/08/96 On déjeuner à nouveau au Monte Carlo. Il fait grand beau temps et on en profite pour se ballader un peu dans la ville (basilique); superbe vue sur les 5000m environnant et le versant est du Chimborazo. On laisse le plus gros de nos affaires à l'hôtel et on reprend le bus pour aller encore plus au sud, jusqu'à Alausi. Un marché, encore ! On passe l'après-midi à regarder des gamins jouer avec des cerfs-volants. On mange et on dort à l'hôtel Gampala (15ks/p, chambre crassseuse).

12/08/96 (Changement de programme: il n'y a pas de train le jeudi donc on va le prendre avant d'aller à Ingapirca). Attente du train (32ks/p), départ après 10h. Les premiers kilomètres sont impressionnants... le reste est long. L'intérêt réside dans l'évolution de la végétation alors qu'on perd de l'altitude (presque jusqu'au niveau de la mer). Descente à Buacy au milieu des bananiers. Pas de bus pour Alausi. On va jusqu'à jusqu'à El Triumpho où on nous annonce un bus pour Alausi à 17h. Vers 16h30, un bus nous rammasse ... mais il va à Riobamba. Après un film nullissime (Born Killer), on nous laisse sur la Pana (Carabamba ?) où un autre bus (luxueux) nous ramène à Alausi (21h30). Repas à l'hôtel.

13/08/96 Une camionnette (40ks) nous monte à Achupallas (1h), 3300m, village de départ pour la « route des incas ». Départ à 11h, plein sud. Peut-après notre départ, le sentier qui longe le torrent passe dans un trou naturel. Ludique ! On stoppe au col vers 4200m, 15h30 pour bivouaquer malgrè le vent frais. Champagne pour l'occasion. On aménage notre couche avec des couvertures de survie et les pieds des sacs de couchage dans les sac a dos. Le thermomètre indique -1C quand on se couche. Ciel superbe. Il neige un peu pendant la nuit.

14/08/96 Les duvets sont blancs au petit matin. Temps nuageux et nous sommes dans les nuages. Le déjeuner est rapide alors qu'on fait chauffer un peu d'eau à l'Esbit (nous n'avons pas réussi à trouver de l'alcool à bruler). On part vers 8h pour rejoindre rapidement le Quilloloma (~4300m) que l'on traverse dans le sens nord-sud. La descente débouche sur une prairie où il y a les traces d'une ancienne voie et des restes d'un pont (la « route des incas »). Vers 10h45, on fait une pause à côté de ruines pas vraiment impressionantes. La piste est ensuite mieux marquée avant de se perdre dans un village où on a du mal à se renseigner. On termine par une piste qui ne correspond pas à la description. Enfin on arrive à Ingapirca sous la pluie (6h de marche depuis le matin). Visite des ruines. La fatigue se fait sentir. Serait-ce à cause cette nuit dehors ? On attrape un bus à 16h pour Cuenca. Un prospectus récupéré à la gare nous indique l'hôtel Parades (7$/p) où on donne une chambre gigantesque. On termine la soirée dans le luxe au restaurant mexicain, assez cher, mais qui propose « café de la olla » excellent! (café avec de l'alcool et des épices)

15/08/96 On déjeuner dans un hôtel luxueux de Cuenca. On se ballade ensuite dans la ville, sans but précis. Le marché minable, la cathédrale est impressionnante (très recente, de taille démesurée par rapport à la ville), les magasins de souvenirs sont nombreux. François y découvre des scuptures d'oiseau en balsa qui l'intéressent. Commence une longue comparaison de modèles... C'est notre point le septentrional, on reprend le bus vers le nord cette fois, pour retourner à Riobamba. Le trajet dure presque 7h sur une route en travaux entre Cuenca et Alausi. On dine à nouveau à la pizzeria, une valeur sure!

16/08/96 Déjeuner à l'hôtel Riobamba qu'on regrette (mauvais et cher). Encore un bus pour continuer vers le nord jusqu'à Quito. On réintègre l'hôtel Plaza vers 14h. Ballade dans le nouveau Quito, confirmation pour le voyage en Amazonie et recherche d' « oiseaux » nous occupent jusqu'à l'heure du dîner, au "Las Sedes" où on mange un excellent Cebiche (32ks/p).

17/08/96 Marche jusqu'au parc Carolina à la recherche du vivarium qui a été déplacé (Reina Victoria, 1576). La visite est intéressante (c'est un français qui gère le musée). Une pause gastronomique et on marche jusqu'au Quito colonial (grosse fatigue). Visite de la Maison du général Sucre, petit gâterie et retour vers le nouveau Quito. On attend l'ouverture de la Steak House (Vintimilla), un restaurant de buffets où on mangera vraiment trop ! (30ks/p pour des salades et de la viande à volonté). On emprunte le tram (on a assez marché pour aujourd'hui) vers le « terminal terrestre ». Le bus pour Lago Agrio part à 22h30.

18/08/96 Arrivée a 6h après un contrôle de police juste avant Lago Agrio. Déjeuner et attente pour un "meeting" écologique ... qui n'aura pas lieu. On reprend la piste dans un « ranchera », une espèce de bus ouvert sur les côtés, pour la rivière Cuyabeno. La piste est très poussièreuse (le T-shirt blanc de François en fera les frais) et bordée par des pipe-lines; pas vraiment la « forêt » telle qu'on pourrait la rêver pour l'instant. Le véhicule tombe en panne de freins mais c'est vite réparé. Au pont, il faut payer l'entrée dans le parc (40ks/p). On nous offre un lunch et on embarque sur une énorme pirogue: 8 touristes, Antonio le guide bilingue, « el capitan », l'homme à tout faire et le cuisinier. 12 passagers en tout sur un tronc creusé propulsé par un puissant moteur. La progression est relativement lente au début à cause de l'étroitesse de la rivière et des nombreux troncs et branches qui l'encombrent. Certains troncs flottant en travers sont franchi « dans l'élan » en sortant le moteur de l'eau au bon moment! Ça s'élargit progressivement avant que la rivière n'atteigne la « Laguna grande », un lac qui noie parfois une grande surface de forêt. Le camp est installé dans une cabanne sur pilotis, couverte mais sans murs. On ne monte que les tentes intérieures, pour se protéger des moustiques (assez rares). On reprend le bateau pour aller se baigner au milieu du lac. Le soleil se couche et on fait honneur au festin qui nous est offert.

19/08/96 Le déjeuner est suivi d'une ballade dans la forêt, enfin la vraie. On s'aperçoit rapidement qu'il est difficile d'y voir quelque chose: nous sommes à l'ombre en bas et la vie principale se déroule très haut au dessus de nos tête. On réussit à apercevoir un woodpecker et un toucan. La sente passe à côté d'un petit arbre (une dizaine de mètre) qui est entouré d'un zone sans végétation. Il s'agit d'un « lemon tree », un arbre colonisé par des fourmis au goût citron (on goûte!). Celles-ci entretiennent un sol légèrement acide autour de l'arbre, ce qui explique l'absense de végétation. La sente nous a fait faire une traversée et l'homme a tou faire nous reprend avec la pirogue de l'autre bout. Alors qu'on revient vers le camp, on aperçoit des dauphins d'eau douce. L'après-midi, on descend longuement la riviére jusqu'au prochain camp. On réussit à voir des perroquets, des singes noirs et des howler monkeys rouges. Au nouveau camp, on s'essaye à la pèche au Pyrahna: un peu de viande sur un énorme hameçon et ca mord. Même type de couchage que la veille.

20/08/96 La ballade matutinale nous fait traverser une zone très humide et les bottes en caoutchouc achetées à Lago Agrio sont bien utiles (sauf pour ceux qui les perdent dans la boue ...). Une empreinte sur le sentier: c'est nous dit-on un puma qui est passé cette nuit. Huummmf, il parait qu'on ne risque rien. On trouve également des noix de « tagua », blanchâtres et extrèmement dures. En fait l'intérieur ressemble à de l'ivoire. On passe une bonne partie de l'après-midi à pêcher le pirahna. Ça mord bien ... pour certains. Après le dîner, on part à la chasse au caïman ... avec une lampe torche. L'idée est de voir les yeux du caïman. Après quelque temps, « el capitan » en repère un et décide de l'attraper ... à notre grande stupéfaction. Antonio descend du bateau pour contourner la bête par la plage. Mais cette dernière décide de plonger. On laisse Antonio sur la berge et on suit le monstre qui se laisse dériver à la surface. Suit un combat entre le caïman et el capitan qui a le dessus et qui l'attrape en le tenant à deux mains derrière la machoire. Pas très gros mais de belles dents ! On s'est baigné dans cette rivière l'après-midi même ...

21/08/96 Remis de nos émotions de la nuit, on part marcher dans la forêt où on nous montre confectionner une espèce de sac à dos avec des feuilles de palmes. C'est utilisé par les chasseurs pour rapporter leur proie. Nous ne chassons rien mais mangeons tout de même bien au retour. On reprend la pirogue et on descend sur la riviére qui est de plus en plus large. Elle rejoint plus bas l'Aguarico, une rivière à eau blanche (elle descend de la montagne alors que la source du Cuyabeno est dans la forêt). Un bel orage nous trempe juste avant l'arrivée au camp (c'est la seule pluie qu'on aura dans la forêt).

22/08/96 On nous fait traverser un à un l'Aguarico pour une ballade de l'autre côté. On s'arrête pêcher au pied d'un arbre gigantesque et j'attrape un sebalo, l'hameçon étant appâté avec un immonde gros vers detteré au coupe-coupe. Les indigènes qui nous accompagnent voient (sentent ?) des traces de jaguar. On s'abbreuve à la liane à eau, une liane qui contient de l'eau pure. On ne rentre qu'à 15h au camp. Il reste à embarque pour la dernière fois sur la pirogue. Alors que le soleil se couche, on aperçoit le Cayambe. Encore 1h de ranchera une douche à Lago Agrio et on reprend le bus qui part vers Quito à 22h.

23/08/96 Arrivée vers 6h à Quito. Pas mécontents de retrouver une vraie chambre à l'hôtel Plaza une douche chaude et un lit pour la sieste. Il nous reste une journée et nous n'échapperons pas au site touristique sur la ligne: pour Mitad del Mundo dont la visite est sans grand intérêt. Au retour à Quito, on va faire des emplettes au supermarché, et François se décide pour une scuplture d'oiseau. Dîner à La Noche sur Reina Victoria.

24/08/96 Longue journée de voyage: départ à 5h de l'hôtel pour l'aéroport (taxi 10ks), Quito(7h)-Miami, Miami(13h40)-New-York, New-York(19h15)-Paris(8h30).

25/08/96 Orly(11h30)-Blagnac. On s'offre le taxi pour finir.

Curieux nuage au dessus du Chimborazo.


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